Le droit a la sante : mythe ou réalité ! - L'Œil des jeunes

« Le droit à la santé est reconnu. L’Etat œuvre à le promouvoir », telle est la substance de l’article 26 de la loi fondamentale du BURKINA FASO. Une disposition fort appréciable dans sa lettre certes, mais sujette à caution lorsqu’on s’intéresse à l’effectivité de son application. En effet, combien de citoyens burkinabé savent que le droit à la santé leur est reconnu par des textes légaux ? Combien sont les malades qui triment jusqu’à perdre Lle souffle par manque de soins de premières nécessités ? Les médecins et les patients ont-ils des droits et des devoirs ? C’est entre autres, cette triple interrogation qui constituera l’objet de notre réflexion.

Loin d’être un afro-pessimisme ou de susciter une quelconque indignation, nous tenterons autant que faire se peut de mettre en exergue les tares de notre système sanitaire et les dispositions légales prévues en la matière.
Nui besoin d’être dans le secret de nos hôpitaux pour le savoir ; il n’y a qu’à faire un tour dans nos centres médicaux pour s’en convaincre : le constat est criant et criard. Des malades, souvent presque agonisants émaiiient les couloirs de nos hôpitaux, qui par manque de « relations » a-t-on coutume de dire d’un simplisme étonnant, qui par manque d’argent !
Pourtant, le personnel de santé a l’obligation d’assurer gratuitement les soins aux malades. N’est-ce pas dans ce sens que l’article 5 du Code de déontologie médicale français dispose que « le médecin doit soigner avec la même conscience tous ses malades, quel que soit leurs conditions, leurs nationalités, … ».
Etant rémunéré à cet effet par l’Etat et en partie par le contribuable, les agents de santé doivent assurer les soins aux malades avec la même diligence. Malheureusement la situation est tout autre !
La corruption qui gangrène nos milieux sanitaires est souvent le fait des accompagnateurs, des agents de santé véreux, voire des malades qui n’hésitent pas à proposer de l’argent en vue de pouvoir bénéficier d’une particulière diligence dans les soins.
Nous devons avoir le courage de dénoncer les mauvais comportements des agents de santé. Notre passivité entretient ce vice ! Notre silence est complice et à la limite coupable !
De ce fait, toute personne a, compte tenu de son état de santé et de l’urgence des interventions que celui-ci requiert, le droit de recevoir les soins les plus appropriés et de bénéficier des thérapeutiques dont l’efficacité est reconnue et garante de la meilleure sécurité sanitaire possible.
En d’autres termes, le médecin a une obligation de prudence et de diligence (devoirs d’humanité) envers le malade, mais il n’a pas une obligation de résultat c’est-à-dire qu’il doit faire tout ce qui est de son ressort pour soigner le patient sans être tenu de le guérir à tout prix.
Quant à la promotion du droit à la santé, beaucoup d’efforts reste encore à fournir par le gouvernement pour i’en assurer. Car la véritable réforme pouvant garantir la sécurité sanitaire est le droit à la santé opposable au bénéfice de tous : ce qui signifierait que l’Etat aurait l’obligation de garantir la santé à tous les citoyens burkinabé sans discrimination aucune et le citoyen celle d’ester en justice contre l’Etat au cas où il faillirait à son devoir.
Tout compte fait, en vertu de l’article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé.».

A TITRE D’INFORMATIONS

« Sont punis des peines de contravention…ceux qui fument dans les bureaux, les salles de réunions, de spectacles, de cours, les lieux de rassemblement, les formations sanitaires, les transports en commun »

Article 7 du Code pénal – Décret 97-84 du 28 Février 1997 portant définition et sanction des contraventions.

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